dimanche 15 août 2010

samedi 14 août 2010

Une journée en Angleterre


A Londres, il pleut. 

Notre projet de sillonner la ville à l'air libre, en haut d'un bus à impériale, est compromis. 

Tant pis : nous  sautons dans un double-decker avec toit, direction Notting Hill Gate. Notre bus s'engage dans Oxford Street, réservée maintenant aux bus, taxis et pédicabs (cf. photo), longe Hyde Park, puis Kensington Gardens. 

Octave et Colombe, installés en haut tout à l'avant, jouent au conducteur. Nous toisons la rue, les piétons et leurs parapluies. A hauteur des frondaisons, le bus frôle les branches des arbres.

Après un pèlerinage à Linden Gardens, où Alice a habité il y a vingt ans, direction Portobello Road. Le marché des antiquités vient de fermer, mais la balade est belle, entre les maisons roses, jaunes, bleues et les vitrines des marchands de boutons de porte, de robinetterie et de couverts en argent.

George Orwell a vécu dans la rue en 1927. Sa maison vient d'ailleurs d'être vendue. 



jeudi 12 août 2010

La croisière s'amuse


Très net rajeunissement à bord du Queen Mary 2 : plus de 300 enfants ont embarqué pour le voyage entre New York et Southampton.

La marelle, naguère déserte, est maintenant très fréquentée, tout comme "the Zone", le centre de loisirs organisé par la Cunard pour que les parents puissent prendre du bon temps pendant la traversée.




Cyril en profite pour travailler, mais s'accorde quand même le droit de participer au tournoi de tennis de table. Il le gagne haut la main. C'est bon pour l'amour-propre : à New York, privé de sa raquette, il avait perdu face à un New Yorkais chez SPIN, le ping-pong-bar ouvert récemment par l'actrice Susan Sarandon sur la 23e rue.




Au restaurant Britannia, dans la sélection des vins Cyril trouve un Chablis de Milly. Il passe commande. C'est drôle de sentir son terroir au milieu de l'Atlantique !



Sur le pont 7, un jour Alice et Cyril ont comme voisins de transat un couple d'Américains. Ils semblent beaucoup s'amuser. Munis de jumelles assez puissantes, ils scrutent le ciel plusieurs heures par jour. Dès qu'un oiseau apparaît à l'horizon, l'un murmure à l'autre : "Regarde, à droite, au-dessus du nuage, un skua". L'autre, qui l'aperçoit à son tour, émet un petit bruit de satisfaction. Renseignements pris auprès du couple, qui vit près de Baltimore, le ciel de l'Atlantique est loin d'être désert et un ornithologue amateur trouve là de quoi s'occuper pendant toute la traversée.

Toujours sur le pont 7, nous croisons une vedette : le Monty Python John Cleese. Dans le théâtre du Queen Mary 2, il vient présenter "The Psychiatrist", un épisode hilarant de "Fawlty Towers" - le sitcom où il joue le rôle de l'irrascible patron d'hôtel Basil Fawlty. Alice a encore mal aux côtes d'avoir tant ri.



Un soir, nous allons tous le voir au cinéma dans le rôle du barrister coincé, Archibald Leach, qui tombe fou amoureux de Jamie Lee Curtis, dans Un Poisson Nommé Wanda.
Voici la bande-annonce :




samedi 7 août 2010

Pedicab, métro, funiculaire ...


Dernier jour à New York - et aux Etats-Unis !

Cap sur le sud de Manhattan : nous allons, en métro, au Center for Architecture, qui propose une exposition, très réussie, sur les moyens de transport non polluants en ville.

Des équipes d'architectes ont planché sur les problèmes de déplacements dans dix métropoles : Ahmedabad, Budapest, Buenos Aires, Dar es Salaam, Djakarta, Guangzhou, Johannesburg, Mexico, New York, Rio de Janeiro.

Les solutions proposées consistent essentiellement à débarrasser les villes des voitures individuelles, à doper l'offre de transports en commun et à encourager les modes de déplacements non dépendants du pétrole. Vélos, rickshaws, trottinettes, skate-boards ... devraient tenir le haut du pavé au 21e siècle.



Pour mettre en pratique ces idées, l'expo propose de se mettre aux commandes d'un "becak" (rickshaw) indonésien ou de charger un "vélo-cargo".



Ensuite, pendant l'atelier organisé pour les familles, Catherine, la responsable du centre, nous a demandé de faire des propositions sous forme de maquette pour New York. Nous faisons équipe avec une petite fille et son père qui habitent Tel Aviv et qui sont en vacances comme nous aux Etats-Unis.

Nos propositions : mettre en place un système de Pedicab bon marché (pour traverser Central Park, ça nous a coûté 40 dollars - trop cher), créer comme à Paris un système de vélos municipaux, mais avec possibilité en plus de transporter ses enfants et des bagages, mieux aménager le terminal des bateaux à Brooklyn pour en faire un lieu fréquenté par les New Yorkais et redonner envie de traverser l'Atlantique autrement qu'en avion.

Une autre famille prévoyait même de construire un funiculaire au-dessus de la rivière Hudson :


Voici le site de l'exposition, en espérant qu'elle viendra bientôt à Paris.
http://www.ourcitiesourselves.org/index.php/exhibition/

Et une image amusante de "No Impact Man", le journaliste new-yorkais qui a tenu la chronique d'un an de réduction drastique dans son foyer d'émission de gaz à effet de serre :



vendredi 6 août 2010

Drôles de rencontres

Dans les rues de New York, on fait de drôles de rencontres. En faisant la queue aujourd'hui pour aller à Ellis Island, un jeune homme qui haranguait la foule nous a promis l'enfer si nous ne nous repentions pas de nos péchés.

Au retour, dans Battery Park, Octave a serré la main de Spiderman.


La veille, en allant à Central Park, nous sommes tombés par hasard sur une séance de photos de mode pour le grand magasin Bloomingdales, avec un mannequin très jeune, qui s'appelle Katie. Malgré des chaussures à talon trop petites, et un petit manteau de fourrure sans doute désagréable à porter par plus de 30°, elle est restée souriante pendant toute la séance.


Colombe a pris quelques clichés. Sa présence a été saluée par le photographe, qui a dit à son équipe que la relève était prête.


Une petite valise


L'histoire est connue : pour les pauvres d'Europe, les rues d'Amérique étaient pavées d'or. Mais en arrivant à New York, non seulement les immigrants découvraient qu'elles n'étaient pas pavées d'or, mais que souvent elles n'étaient pas pavées du tout. Surtout, ils apprenaient que c'était eux qui allaient les paver!

Hier, nous avons pris un bateau pour Ellis Island.
Après la salle des bagages, nous avons traversé le hall par lequel plus de 12 millions de personnes ont transité entre 1892 et 1924.

Ni les parents de Cyril, ni les parents et grands-parents paternels d'Alice, qui ont habité aux Etats-Unis, ne sont passés par là. Mais cet endroit remue bien des émotions pour toute personne qui s'intéresse à ce pays et à ce que vivent les personnes qui laissent derrière eux leur pays d'origine.

Avant la visite, nous avons découvert sur Internet un site qui permet de faire des recherches sur tous les registres de bateau ayant emmené des passagers à Ellis Island. Nous cherchons tout d'abord le grand-père de Kathy (l'amie d'enfance d'Alice), qui est la petite-fille d'un immigré italien arrivé à l'âge de trois ans à New York.

Sur le site (http://www.ellisisland.org/), nous trouvons bien des homonymes originaires du même village, mais aucun n'a le bon prénom : Federico - Fred aux Etats-Unis.

Kathy nous donne l'explication : en partant d'Italie, son grand-père s'appelait encore Fiorigio, et il s'est fait appeler Fred ensuite. Avec cette information, nous réussissons à trouver sur un registre la mention d'un petit Fiorigio, accompagné de sa mère Maria Rosa, et de son frère Franco (bientôt Frank), âgé de 4 ans.

Adrienne se prend au jeu de la recherche, et se demande si des "Le Roy" sont passés par là. Elle en trouve beaucoup - surtout des Albert, des Charles, des Eugène.

Surprise : elle découvre aussi une petite Adriana Le Roy, âgée de 10 ans, qui a transité par Ellis Island le 18 avril 1903, venant de Rotterdam avec sa soeur et ses parents !

De leur côté, Octave et Colombe remplissent un petit carnet d'accompagnement de la visite trouvé par Cyril sur internet. Il leur est proposé d'écrire les 10 choses qu'ils mettraient dans leur valise s'ils devaient partir pour un voyage sans retour.

Voici le contenu de la valise de Colombe :
1. des habits
2. de quoi manger
3. mon violon
4. des photos de mon ancienne maison
5. mes lunettes
6. un album d'Astérix
7. une trousse de toilette
8. du papier et un stylo
9. le quilt que Jo a fait quand je suis née
10. un guide et une carte de l'endroit où je vais habiter

et d'Octave :
1. des jumelles
2. un T-shirt
3. deux pantalons
4. de la confiture et du riz
5. un ballon
6. des livres de Barbapapa
7. des photos de ma maison
8. le jeu de Bamboléo
9. des pâtes et du pain
10. un biberon

mardi 3 août 2010

Soundbite

Cet après-midi, devant une vitrine des espèces en voie d'extinction du musée d'histoire naturelle de New York, une maman, très chic, dit à sa fille, de trois-quatre ans :
"Oh, look at that tiger.
He's ferocious. He's absolutely ferocious."

"Oh, regarde le tigre.
Il est féroce. Il est vraiment féroce."

Et puis, quelques instants après :
"He'd make a nice rug."

"Il ferait un beau tapis."

Our favorite places in New York City

Adrienne :
- the great lawn in Central Park



- Londel's (delicious soul food)

- the dioramas at the Museum of Natural History



- "la petite France" in the Lower East Side


Colombe :


- the observatory on the 86th floor of the Empire State building


- the monkey bars at the Ancient Playground


- the swings in Central Park 
 
Octave :
- the statue of Liberty


- the George Washington Bridge
- the Shake Shack
                                   
Alice :
- the McNally and Jackson bookstore on Prince Street


- the Matisse exhibit at the Museum of Modern Art



- Ellis Island


- the Central Park Reservoir

- the Hope Steven community garden


- the bandshell in Central Park

Cyril :
- SPIN, the ping pong parlor on 23rd Street 


- Compare Foods on 138th Street (the pyramids of cans)



- Fairway in Harlem
- the Guggenheim Museum

dimanche 1 août 2010

Le New-Yorkais, un piéton pressé


Nous voici à New York !

Le contraste avec Detroit, où tous les déplacements se font en voiture, est saisissant : ici il y a du monde sur les trottoirs, beaucoup de monde, et les piétons circulent vite, très vite (pour les fans d'études un peu fantaisistes (1), les New Yorkais se classent en 8e position pour la vitesse moyenne des déplacements à pied ; les plus rapides sont les habitants de Singapour, les Parisiens se classant en 16e position).

Du coup, les touristes qui circulent le nez en l'air pour admirer les monuments ou qui s'arrêtent brusquement pour prendre une photo ne sont pas toujours très appréciés (cf. Adrienne, Colombe et Octave devant l'Empire State Building).

Des agents municipaux un peu spéciaux ont essayé de trouver une solution  :



Et le dispositif a été immédiatement parodié :



(1) L'étude sur la vitesse des piétons, effectuée avec le soutien du British Council, a consisté à chronométrer les déplacements de 35 personnes dans des rues passantes, aux trottoirs larges et plats, sur une distance de 18 mètres (60 feet).
Les vitesses moyennes enregistrées dans 32 villes figurent ci-dessous : 
1) Singapour : 10.55
2) Copenhague (Danemark) : 10.82
3) Madrid (Espagne) : 10.89
4) Guangzhou (Chine) : 10.94
5) Dublin (Irlande) : 11.03
6) Curitiba (Brésil) : 11.13
7) Berlin (Allemagne) : 11.16
8) New York (Etats-Unis d'Amérique) : 12.00
9) Utrecht (Pays-Bas) : 12.04
10) Vienne (Autriche) : 12.06
11) Varsovie (Pologne) : 12.07
12) Londres (Royaume Uni) : 12.17
13) Zagreb (Croatie) : 12.20
14) Prague (République tchèque) : 12.35
15) Wellington (Nouvelle Zélande) : 12.62
16) Paris (France) : 12.65
17) Stockholm (Suède) : 12.75
18) Ljubljana (Slovénie) : 12.76
19) Tokyo (Japon) : 12.83
20) Ottawa (Canada) : 13.72
21) Harare (Zimbabwe) : 13.92
22) Sofia (Bulgarie) : 13.96
23) Taipei (Taiwan) : 14.00
24) Le Caire (Egypte) : 14.18
26) Bucarest (Roumanie) : 14.36
27) Dubai (Emirats Arabes unis) : 14.64
28) Damas (Syrie) : 14.94
29) Amman (Jordanie) : 15.95
30) Berne (Suisse) : 17.37
31) Manama (Bahrain) : 17.69
32) Blantyre (Malawi) : 31.60

samedi 31 juillet 2010

Un potager controversé


Bye-bye Philadelphie ! 

Cap sur New York, ou plus exactement Maplewood, dans le nord du New Jersey. Alice a vécu deux ans dans cette jolie banlieue avec ses frères et ses parents avant de partir pour l'Europe.

Fred et Susan, les parents de Kathy (l'amie d'enfance d'Alice) ont lancé une invitation à dîner. Malheureusement, nous arrivons trop tard pour faire le tour de Maplewood avec Kathy (nous avions envie de montrer aux enfants l'endroit où le frisbee "Ultimate" a été inventé). Mais le soir, autour d'une délicieuse pizza du Roman Gourmet, nous parlons d'environnement. 

Fred, très impliqué dans la vie politique locale - il a été maire - est aujourd'hui à la tête d'une coalition d'élus du New Jersey engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique. Nous avons une intéressante discussion sur leurs financeurs : c'est le géant de la distribution Wal Mart, dont la politique salariale, basée sur le travail à temps partiel imposé, est source de précarité pour ses employés, qui est leur principal bailleur de fonds. Je lui parle de green washing (éco-blanchiment en français), qui permet d'améliorer à peu de frais l'image d'une entreprise. Lui me dit qu'en attendant un relais par les politiques publiques, il faut prendre l'argent où il est. 

Le lendemain matin, Fred et Susan nous emmènent voir l'ancienne maison d'Alice, son école élémentaire mais aussi les principales réalisations d'une ville qui a non seulement réussi à éviter les problèmes contemporains de ségrégation raciale et sociale - on dit de Maplewood que c'est une des villes les plus apaisées sur cette question, grâce à une politique audacieuse de valorisation des écoles publiques et de lutte contre les ventes de maisons à la découpe -  mais qui a aussi à son actif quelques belles réalisations environnementales : un commissariat de police certifié LEED (l'équivalent de la HQE aux Etats-Unis), des jardins partagés à côté des serres municipales, et aussi un amusant potager créé sur une pelouse, devant une maison.

Ce jardin nourricier, cultivé sans engrais ni pesticides, a été créé avec la complicité de l'artiste Fritz Haeg, qui a écrit un livre sur le sujet : "Attack on the Front Lawn". On y apprend que le potager, visible de tous, a suscité l'hostilité de certains voisins.




J'ai échangé quelques mots avec les propriétaires, qui m'ont dit s'être régalés tout l'été des tomates qui poussaient devant leur maison. 

- Et que pensent aujourd'hui vos voisins du jardin ? , leur ai-je demandé.
It gets mixed reviews, m'a répondu la propriétaire avec un petit sourire.

On pourrait traduire ça par : - Il ne fait pas l'unanimité.









jeudi 29 juillet 2010

La malédiction de William Penn






Cet accord tacite fut oublié en mars 1987, avec la construction à trois pâtés de maison de là de "One Liberty Place", un gratte-ciel de verre et d'acier, pastiche du Chrysler Building de New York. La tour surplombait le chapeau de Penn de 121 mètres.



Cette décision eut, selon de nombreux Philadelphiens, des conséquences inattendues. Alors que les équipes de baseball, de basketball, de hockey et de football américain avaient de bons résultats dans les années 70 et au début des années 80 - les Phillies ayant même gagné les World Series en 1980 -, à partir de 1987, l'ensemble des équipes de la ville fut touché par ce qui ressemblait bel et bien à une malédiction : pendant vingt ans, des défaites, toujours des défaites.

Aussi, lorsque l'opérateur de câble Comcast eut fini de construire le plus haut gratte-ciel de Philadelphie en 2007 pour y installer son siège social, il fut décidé de ne plus tenter le sort : on installa une statuette de William Penn sur le toit.

Et il faut croire que la malédiction fut vaincue, puisque les Phillies remportèrent à nouveau les World Series de baseball (le titre le plus convoité) en 2008.


Pour voir à quoi ressemble la statuette de William Penn, posée sur la dernière poutrelle de la tour Comcast  :



mardi 27 juillet 2010

Le pèlerinage de Rocky


A Philadelphie, au pied des marches qui mènent au musée d'Art, des milliers de personnes se livrent chaque jour à un amusant rituel : les uns après les autres, ils posent, les bras levés, devant une statue du boxeur Rocky Balboa, le héros des films de Sylvester Stallone.

Les plus sportifs montent ensuite en courant les 72 marches (appelées désormais "Rocky Steps") et se font photographier, toujours les bras en l'air, dans les pas du boxeur.

Vito, venu nous voir avec Chloé, et Adrienne, n'ont pas hésité : par 40° à l'ombre, ils ont gravi les marches à grandes enjambées et ont montré leurs muscles à Philadelphie !

De là-haut, on a une vue plongeante sur une statue équestre de George Washington, le Benjamin Franklin Parkway et l'hôtel de Ville, surmonté de la statue de William Penn.

(Il est peu probable que Sylvester Stallone y ait pensé en tournant la scène des marches, mais elle fait penser à ce passage célèbre du Père Goriot: 
"Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine, où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses : - A nous deux maintenant ! )



dimanche 25 juillet 2010

Bestiaire

Un copain de classe de Colombe lui a demandé si les fruits en Amérique avaient un goût bizarre. A part les myrtilles et les mûres, qui sont bien plus grosses qu'en Europe, nous n'avons rien remarqué de particulier. En revanche, nous avons rencontré quelques animaux qu'on ne voit que de ce côté-ci de l'Atlantique :


- Moby le chien 
Adrienne :
En arrivant à Philadelphie, nous rencontrons nos voisins, Eric, Gayle et leurs enfants Wade et Ingrid. La première fois que nous sommes venus chez eux, c'est un grand chien noir et tout bouclé qui nous a accueillis.

C'est un chien d'eau portugais (Portuguese Water Dog), une race devenue très connue aux Etats-Unis depuis que Barack Obama a adopté le chien Bo pour ses filles. Comme la femme du président s'appelle la First Lady et que ses enfants sont les First Kids, on dit du chien présidentiel qu'il est le First Dog.

Quand on se promène avec Moby dans la rue, c'est très facile de savoir pour qui les gens ont voté lors de l'élection présidentielle.


En parlant de politique, un jour, Eric nous a montré un numéro très drôle. Il a demandé à Moby : "Tu préférerais voter pour un républicain où tomber raide mort?" Là, Moby s'est couché par terre!

Quand Eric, Wade et Ingrid sont partis en vacances en Caroline du Nord, et que Gayle était de garde à l'hôpital, nous avons proposé de le garder pendant une semaine. Nous nous sommes beaucoup amusés.

Moby est vraiment un chien extraordinaire. Il est très habile ... surtout pour manger la nourriture qu'on laisse dans la cuisine ! Il n'aime pas du tout être tout seul, donc quand il n'y a plus personne en bas, il monte à l'étage avec nous.

Maintenant que les vacances d'Eric sont finies, Moby est rentré chez lui. Mais comme il nous manque, parfois nous le promenons le matin. Et là les conversations avec les passants reprennent ...

-l'opposum blanc de Lafayette Park

Colombe : Une nuit, en rentrant chez nous à Detroit, nous avons été surpris par un animal qui courait très vite le long du mur en face de la maison. Nous ne savions pas ce que c'était au début. Il a commencé à marcher vers nous mais dès qu'il nous a vus, il a fait demi-tour parce qu'il a eu peur lui aussi.

C'était un opposum, plutôt gros. Je n'en ai jamais vu en France. Il n'était pas beau et il dandinait son derrière. Il était blanc avec des petites tâches noires. Nous ne l'avons pas pris en photo, mais il ressemblait un peu à cet opposum-là, en plus gros (la taille d'un chat).


- les Tiger Mosquitoes de Philadelphie :
ici à Philadelphie, il y a des moustiques qui attaquent le jour et la nuit à n'importe quelle heure. Tous les matins en nous levant, nous voyons nos jambes pleines de boutons de moustiques et ça gratte beaucoup.

- l'aigle chauve


Colombe :
L 'aigle chauve est un oiseau qui représente les États-Unis et à chaque fois qu'il y a un drapeau il y a l'aigle chauve qui est juste dessus, mais pas un vrai aigle. Il n' y en a qu'en Floride et en Alaska. Il a une tête blanche et un le milieu du corps noir et le bas du corps noir.


- le condor de Californie (Gymnogyps californianus

Alice : comme nous ne sommes pas allés en Californie, le seul condor que nous ayons vu était empaillé, dans la vitrine des animaux en voie d'extinction du musée d'histoire naturelle de Harvard. Longtemps menacé par le saturnisme, transmis par le plomb des munitions - le condor est un charognard - il survit aujourd'hui en Arizona et en Californie après y avoir été réintroduit.
A propos du condor, j'aime bien cette phrase attribuée par Jean-Marie Pelt au naturaliste américain Ian McMillan : "Ce qui compte vraiment dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères ce n'est pas tant que nous avons besoin des condors ... c'est que nous avons besoin de développer des qualités humaines pour les sauver. Car ce sont précisément celles-là qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes".

- Mr. and Mrs. Mallard, les personnages de "Make Way for Ducklings", de Robert Mc Closkey :


Colombe : Mr. et Mrs. Mallard sont des canards ("mallard" veut dire "colvert") . Ce sont des personnages d'une histoire qui s'appelle "Make way for ducklings !" (en français, "Laissez passer les canetons !"). C'est l'histoire de deux canards donc, Mr. et Mrs. Mallard, et ces canards cherchent un endroit pour faire leurs canetons. À chaque fois que Mr. Mallard trouve un endroit bien, Mrs. Mallard dit "Non, c'est pas bien du tout". Ils survolent Boston et là, ils voient un grand jardin public avec de l'eau et ils se disent que c'est un bon endroit pour élever les canetons. Mais quand ils ont mis les pieds dans le jardin public, Mr. Mallard, qui était au milieu du chemin où il y avait les vélos et les trottinettes, a failli se faire écraser ! C'est dommage parce que là, il y avait de l'eau. Donc ils se sont dits "Non, ce n'est pas un endroit bien pour élever des petits canetons". Donc, ils ont encore volé pour voir s'il n'y avait pas un endroit mieux pour faire leurs bébés. Ils ont trouvé un endroit aussi à Boston, assez près du jardin public où un policier leur donnait des cacahuètes. Cet endroit à Boston était la rivière Charles (Charles River, la rivière qui sépare Boston de Cambridge). Là au moins il y avait de l'eau. Et ils ont fait leurs canetons !