Ils brandissent un panneau : Deval Patrick - Tim Murray, 2010.
Nous demandons à l'un d'entre eux de quoi il s'agit.
C'est le début de la campagne pour l'élection du gouverneur de l'Etat, nous répond-il.
Le gouverneur sortant, Deval Patrick, qui brigue sa réélection, sort justement à ce moment-là de son 4X4 avec chauffeur et vitres teintées, sous le regard des caméras.
On l'oriente vers nous - nous devons ressembler à une famille bostonienne.
Poignée de main sympathique à Adrienne, Alice et Cyril, et même quelques mots de français à Colombe, qui a bien vite manqué de vocabulaire en anglais pour répondre au gouverneur.
(Octave, lui, était occupé à regarder des maquettes d'architecture dans une vitrine).
Nous souhaitons bonne chance au gouverneur - et nous gardons bien de lui dire que nous avons trouvé que l'interruption de l'approvisionnement en eau potable au début du mois - après la rupture d'une canalisation qui alimente Boston et sa région, avait été bien longue.
La presse a même trouvé un nouveau mot pour en parler : "aquacalypse".
Pendant quatre jours, il a fallu faire bouillir l'eau du robinet pour se brosser les dents et, pour notre consommation quotidienne, acheter de l'eau minérale en bouteille en plastique - alors que nous nous étions jurés de ne plus jamais en acheter (avant de partir nous avions même acheté une jolie gourde estampillée "Eau de Paris").
Le militant démocrate à qui nous parlons de l'"aquacalypse"- qui se dit d'ailleurs horrifié par la réaction, très lente, du gouvernement américain à la marée noire dans le golfe du Mexique - précise que Deval Patrick n'est gouverneur que depuis trois ans, et que son prédécesseur, le républicain Mitt Romney, avait délibérément maintenu les investissements dans les services publics à un niveau très bas...
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